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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 01:12

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J’ai hâte que la saga «Guy Turcotte» soit passée. On n’arrête plus d’en parler dans les médias. L’attention est portée avec affection sur la mère des enfants disparus. Elle sera à la une dans une émission de Radio-Canada enregistrée plusieurs mois avant le procès.

L’attention est portée ailleurs que sur l’essentiel. Avons-nous réagi à la «Judas Iscariote» dans cette affaire? Un parallèle est ici nécessaire à souligner. Jésus avait douze apôtres durant ses trois ans de prédication. Mais quand vint le temps d’actualiser l’Eucharistie sur la croix, il n’y avait que onze apôtres. Au début du procès de Guy Turcotte, il y avait douze membres dans le jury. Seulement onze ont donné un verdict unanime.

L’opinion populaire donne raison au membre du jury expulsé pour son impartialité et son préjugé. On renie publiquement le verdict des onze membres du jury qui n’ont pas reconnu Guy Turcotte criminellement responsable de son geste. Faisons-nous la distinction entre «coupable»  et «responsable» d’un geste? Guy Turcotte a reconnu sa culpabilité dans la mort de ses enfants. On dit qu’il a été surpris du verdict des onze membres du jury restants. N’y a-t-il pas là un passage étroit à considérer comme ouverture sur l’avenir des situations qui se présenteront encore à notre conscience?

Qu’il soit coupable d’un geste répréhensible est une chose. Y déceler les sources responsables de ce geste coupable en est une autre. Dans leur éducation parentale, les parents du Guy ne pouvaient prévoir l’imprévisible. Le drame des enfants nous fait oublier la saga du couple en détresse. Guy Turcotte s’est senti cocu quand il a su que la mère de ses enfants le trichait avec son meilleur ami. Il n’a pas kidnappé les enfants pour les tuer, c’est sa conjointe qui lui a demandé de les prendre pour la fin de semaine. Urgentologue de carrière, elle n’était pas à l’urgence quand son mari est arrivé en ambulance. Où était-elle? Que faisait-elle et avec qui? Certes, elle avait droit à son congé. Mais pourquoi n’était-elle pas avec ses enfants?

Le drame des enfants distrait du drame relationnel dans le couple Gascon et Turcotte. Se sachant cocu, Turcotte a confronté sa conjointe. Celle-ci a demandé la séparation en vue du divorce comme pour signifier son choix fondamental. Peut-on saisir le choc émotionnel d’une telle situation chez celui qui ne s'y attendait pas? Est-ce vraiment une vengeance à l’égard de la mère des enfants?

Au niveau de la culpabilité, Guy Turcotte en assure les conséquences. Mais un niveau des responsabilités, sa conjointe y est-elle pour quelque chose? Et là, je sais que j’attire toutes les flèches que l’humanité peut engendrer pour se donner raison. Le drame des enfants est arrivé dans un parcours déjà douloureux pour le couple en voie de séparation et de divorce.  Se reconnaissant cocu avec les conséquences qui s'ensuivent ordinairement, il ne fallait pas lui confier les enfants dans de telles circonstances. Là est le sens de la responsabilité criminelle dont a été acquitté Guy Turcotte. On ne peut pas assurer la sécurité de ses enfants quand on se noie soi-même.

Le parallèle avec les apôtres se termine ici. À la pentecôte, l’Esprit du crucifié a été donné et les apôtres ont pu expliquer leur position en faveur de celui qui a été rejeté de la société par la crucifixion. Pour les onze membres du jury qui ont donné le verdict, le juge leur interdit toute forme de sortie publique pour expliquer ce sur quoi ils se sont fiés pour donner le verdict qui ne fait l’unanimité. Un passage étroit est établi.        Seul(e)s, les hommes et les femmes de foi peuvent discerner le vrai du faux de cette situation hautement médiatisée. Mais cette foi n’est pas populaire et il faut admettre qu’on y croit peu. C'est reconnu, les hommes ne semblent pas souffrir des séparations dans leur vie de couple. Mais est-ce vrai et comment cela peut-il s'exprimer? Les enfants n'avaient pas à payer une telle facture. Mais pourquoi ne pas avoir penser à eux avant le drame et les éloignant d'une telle situation?

Comme pour la photo choisie, le renard est dans la meute comme ce que l'on condamne est plus près de nous que nous le coyons. Le reconnaissez-vous? Guy Turcotte nous ressemble dans ce que nous ne voulons pas reconnaître en nous-mêmes. Et ce, ce n'est pas de sa faute. Il n'a pas à assumer cette responsabilité tant cette dernière nous appartient.

 

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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 01:47

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Monsieur et Madame Turcotte,

Personne ne pense à vous quand qu’on publie ouvertement, au nom de la liberté d’expression, les réactions du public au verdict du jury suite au procès de votre fils. Sachez qu’à mes yeux, vous n’avez pas mis au monde un monstre. Il est peut-être à l’image de la société dans laquelle nous vivons. On court aux situations urgentes tant on est pressé pour acquérir les nouveautés des impératifs renouvelables de la vie.

Je peux imaginer votre cauchemar. Vous avez transmis des valeurs solides à votre fils, des valeurs qu’il a su transmettre à son tour à l’égard de ses patients en cardiologie. Malheureusement, tout cela a été anéanti dans un drame que personne ne pouvait prévoir. Il y a tant de choses qui n’arrivent qu’aux autres dont on se sent immunisé. J’imagine la longue nuit qui a précédé la découverte du drame. Dans votre cœur de mère, vous saviez que quelque chose n’allait pas bien. Vous le pressentiez sans pouvoir le nommer, sans pouvoir deviner l’impensable. Pour la société, votre fils n’est plus ce cardiologue qui a sauvé tant de vies mais pour vous, il est encore votre fils et vous l’aimez toujours.

Si le Dieu de ma foi était magicien, j’emprunterais sa baguette pour vous enlever ce pesant fardeau qui paralyse votre cœur de mère. Et oui, le cœur d’une mère est le seul organe que les cardiologues ne peuvent soigner tant il est mystérieux, pour ne pas dire divin. En ma qualité de prêtre, je viens vous demander pardon pour tout ce qui s’écrit sur votre fils, son procès et le verdict qu’il s’en est suivi et surtout, sur ce qu’on croit être son avenir. À partir de ce que vous vivez, j’essaie d’imaginer la tonalité des paroles de Jésus en croix : «Père, pardonne-leur. Ils ne savent pas…» Ils ne savent pas le mal qu’ils vous font en parlant ainsi de votre fils. Non, Madame Turcotte, vous n’avez pas mis au monde un monstre. Vous lui avez tout donné ce que des parents responsables pouvaient donner. Mais vous ne pouviez pas le mettre à l’abri de ce mal de vivre qui assure le pain et le beurre des médias. S’il n’y avait pas de drames comme celui qui vous accable, les médias n’auraient pas de raison d’être. C’est triste et fort malheureux. On voudrait tant qu’il en soit autrement mais pas quel bout faut-il commencer pour y parvenir?

N’y a-t-il que la souffrance pour éveiller les forces vitales qui dorment en nous? Comme prêtre, je suis souvent surpris des histoires souffrantes des familles qui  demandent des funérailles pour un proche. Il y a un petit quelque chose chez les adultes qui ressemble à vos petits-enfants qui ont péri dans cette mésaventure. Le geste de votre fils restera toujours incompréhensible. On ne comprendra jamais comment sa formation de médecin n’a pas servi à le protéger dans ses rapports intimes avec ses proches. On ne saura jamais à quoi pensait Guy ou s’il avait encore les facultés pour raisonner sa situation. L’homme est foncièrement coincé entre deux entités qu’il ne comprendra jamais. D’une part, il y a la nature qui ne pardonne jamais et d’autre part, il y a Dieu qui pardonne toujours. L’homme pardonne parfois, selon que son cœur soit tourné vers Dieu ou vers sa nature.  Ceux qui dénoncent la situation comme une vengeance à l’égard de votre ex-bru prennent aussi position en faveur de la nature vengeresse. Serait-ce un déni de Dieu, de sa miséricorde et de sa tendresse? Y répondre serait un jugement téméraire. Vous seriez en droit de me demander où était Dieu dans un événement comme celui qui vous préoccupe. Je Le cherche aussi. Une chose m’est certaine, toutefois, Il n’est dans la vengeance naturelle du reflexe humain. Ne cherchez pas Dieu chez ceux qui Le renient.

Monsieur et Madame Turcotte, j’ai tenté d’écrire un texte aussi long que les sentiments qui m’habitent à votre égard. Ma compassion à votre intention ne se mesure pas au nombre de mots que je suis capable d’écrire dans une phrase sans ponctuation. La vie est injuste à votre égard. Vous êtes en deuil d’un fils que la société renie ouvertement. Sans en être mort, il ne sait plus vivre avec lui-même et les leçons de sa petite enfance que vous lui avez faites ne servent plus. Confondu et identifié à son geste, il est rejeté et considéré comme moins que rien. L’enfant que vous avez élevé et que vous aimez encore a appris de vous à prendre des décisions responsables pour la santé de ses patients. On ne saura jamais pourquoi cette faculté lui a fait défaut par rapport à son avenir et à ses enfants ce soir de février 2009, sûrement il ne se savait pas malade à ce point. Je vous souhaite le courage dont seuls des parents aimants peuvent manifester avec force. Pour ma part, je vous assure du soutien de ma prière.  C’est humble comme soutien par rapport à votre grand besoin de compassion mais là est la limite avec laquelle j’ai appris à vivre.

Comme moi, regrettez-vous que Dieu ne nous ait pas donné une fiche d’instruction pour bien utiliser la vie qu’il nous a donnée? Sans instruction, elle parait parfois comme un cadeau empoisonné. Mais l’instruction est incluse dans une phrase oubliée avec son auteur: «Aimez-vous les uns et les autres comme moi je vous ai aimés.» Simple à dire mais pas facile à mettre en pratique. C’est probablement une autre maladresse de ma part mais j’ai quand même tenté de le vivre en écrivant ces mots. N'y a-t-il pas un autre auteur, Québécois celui-ci, qui a dit: «Quand les hommes vivront d'amour...?» On cherche encore des hommes capables d'un tel amour.

 Daniel LeClair ptre

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 22:16

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Comme tous ceux qui publient sur le sujet, je ne comprends pas le verdict concernant l’ex-cardiologue Guy Turcotte. Je crois toutefois que les membres du jury avaient des éléments qui manquent à notre jugement collectif. Les réactions sont émotives et cela va de soi quand il est question des enfants. Je crois que l’homme est profondément troublé et que, pour lui, sa vie va devenir sa prison. Il est toutefois malheureux que l’on stipule déjà sur son avenir et ce, avant même que les spécialistes se soient penchés sur la question. Son procès sur la place publique n’est pas encore terminée tant et aussi longtemps les gens auront des choses à dire sur le sujet.

Je prie beaucoup pour les parents que Guy Turcotte. J’entends encore la voix tremblante de la mère retransmise aux nouvelles télévisées quand elle demandait de l’aide au 911. Elle suppliait pour de l’aide pour son fils, ce qui n’impressionnait pas la personne au bout du file. Celle-ci a réagi quand la mère a insisté qu’il y avait des enfants en cause. Mais à prime à bord, la détresse du fils ne commandait pas une intervention d’urgence.

Quelque chose de fondamental manque à notre société en générale. Comme collectivité, on a complètement banni le mot «péché» de notre vocabulaire. Mais comment identifier ce manque à la base qui tourmente l’existence quand on se refuse d’appeler les choses par leur nom? Guy Turcotte ne sera jamais un homme libre et ce, même s’il évite la prison. Il porte sa prison en dedans de lui. Il a reçu la pire sentence qu’un homme peut recevoir. Il est condamné à vivre alors qu’il n’a plus de raison de vivre. Toutes les vies qu’il a sauvées en sa qualité de cardiologue sont enfuies dans la noirceur du drame qui a troublé la quiétude d’une société qui ne reconnait plus son mal de vivre. Dans un tel contexte, il restera dans la mire des spécialistes de la santé mentale aussi longtemps qu’il ne sera un danger pour lui-même. Et demain n’en est pas la veille.

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 21:35

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ROME, Vendredi 8 juillet 2011 (ZENIT.org) – Sur la question de l’ordination sacerdotale des femmes, le cardinal José Policarpo, patriarche de Lisbonne (Portugal) est « en communion avec le pape ». Il clarifie cette question dans une lettre publiée récemment à la suite de la polémique qu’ont suscité certaines de ses déclarations parues dans le dernier numéro de la revue portugaise de l’Ordre des avocats.

Interrogé sur les responsabilités confiées aux femmes dans l'Église, le cardinal avait dit : « Je pense qu’il n’existe pas d’obstacle théologique fondamental » contre l'ordination des femmes, et qu’« aucun pape n’a de pouvoir sur ce point ». Il ajoutait toutefois que « cela provoquerait des tensions, et cela n’arrivera que si Dieu le veut et si cela entre dans Ses projets ».

« Les réactions à cet entretien, dit-il, m’ont obligé à considérer la question avec plus d’attention. N'ayant pas tenu assez compte notamment des dernières déclarations du magistère, j’ai donné lieu à ces réactions », a-t-il souligné.

C’est pourquoi, a-t-il ajouté, « j’estime qu’il est de mon devoir de clarifier ma position aux yeux des fidèles ».

Le cardinal a souligné qu’il serait navré de savoir que ses paroles « ont pu jeter le trouble quant à son adhésion à l'Église et à la parole du Saint-Père ».

« Je crois vous avoir montré que la communion avec le Saint-Père est absolue dans l’exercice de mon ministère », a-t-il insisté.

Le patriarche est ensuite revenu sur la « complémentarité de l’homme et de la femme dans l’histoire du salut », qui « atteint sa plénitude dans la révélation du Christ et de Marie », et sur le ministère sacerdotal, enraciné dans le Nouveau Testament, qui, a-t-il rappelé, dès le début, « n’était conféré qu’aux hommes ».

« Le fait qu’il n’y ait pas de femmes parmi ses successeurs et collaborateurs, a-t-il souligné, ne signifie pas minimiser la femme, mais rechercher la complémentarité entre l’homme et la femme qui se réalise pleinement dans les relations entre le Christ et Marie ».

Selon le cardinal Policarpo, une des causes de la revendication du sacerdoce féminin est « la perte de conscience de la dignité sacerdotale de tous les membres de l'Église, réduisant l’expression sacerdotale à un sacerdoce ordonné ».

Une autre cause serait, selon lui, « la compréhension du sacerdoce ministériel comme étant un droit et un pouvoir, sans percevoir que personne, ni homme ni femme, ne peut revendiquer ce droit, se trouvant à accepter l’appel de l'Église à ce service, qui inclut le don de sa propre vie ».

Le magistère récent des papes, a-t-il rappelé, interprète cette tradition ininterrompue de n’ordonner que des hommes « non seulement comme un moyen pratique de procéder, qui peut changer au rythme de l’action de l’Esprit Saint, mais également comme expression du mystère de l'Église, que nous devons accueillir dans la foi ».

« Nous sommes donc invités à respecter le magistère du Saint-Père, dans l’humilité de notre foi, à approfondir encore ce lien entre le sacerdoce ministériel et la qualité sacerdotale de tout le Peuple de Dieu et à découvrir le moyen féminin de construire l'Église, dans le rôle décisif de la mission de nos sœurs, les femmes », a conclu le cardinal Policarpo.

Inma Álvarez

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 23:50

 F-B-Queyras--Alpes-du-sud-

L’ex cardiologue Guy Turcotte a été reconnu criminellement non responsable du meurtre de ses enfants. Les émotions sont vives sur les médias. Le réseau de télévision TVA aiguise les sentiments et l’incompréhension populaires.

Ces états d’âme de la population peuvent se comprendre. Une question fondamentale trotte dans ma tête. Un médecin a-t-il le droit d’être malade, être en état de stress ultime? Est-ce possible qu’on ne lui reconnaisse pas le droit à une psychose momentanée? C’est aussi ce que je constate devant la réaction populaire dans une cause judicaire d’un prêtre abuseur. On ferait la même chose pour un policier qui tue des innocents parce qu’il a trop arrosé une fête entre amis.

La véritable justice est évitée. Il y a des gens qui ne peuvent vivre le stress d’une séparation ou d’un divorce. S’il est vrai que l’accusé en question avait fait des menaces à son ex, pourquoi celle-ci n’a pas considérer la possibilité de l’indicible? Elle aussi est médecin et elle était en situation d'évaluer le danger d'un état mental.

Guy Turcotte a reconnu la culpabilité de son geste. On ne peut donc pas accuser la justice d'avoir fait la sourde oreille. Monsieur Turcotte ne sera pas récompensé pour son geste et ce, même si sa profession l’a amené à sauver beaucoup de vies. En fait, il n’y a pas de héros dans cette situation. Il n’y a que des victimes. Chacun aura son deuil à vivre et sa misère à supporter. L’incompréhensible du geste ne sera jamais expliqué. Il nous faut maintenant vivre de l’espérance qu’un jour on prendra les personnes impliquées dans des situations de divorce ou de séparation légale au sérieux et que l’aide sera leur soit imposer, peu importe sa profession.

En conclusion, je pense que la société en générale a quelque chose à se reprocher. Elle n’a pas le droit à prétendre qu’un homme ne peut pas être malade parce qu’il est médecin. Oui, Guy Turcotte était cardiologue mais cela ne faisait pas de lui l’homme capable de gérer les sentiments qu’on attribut à cet organe qu’il sait traiter avec profesionnalisme.

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 05:01

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Le 1er juillet 2011 sera marqué dans l’histoire du Canada. En ce 144e anniversaire de la confédération du Canada, le pays recevait le duc et la duchesse de Cambridge William et Kate de la famille royale d’Angleterre. Dans son discours, le prince William a transmis les souhaits de sa grand-mère, la Reine Elizabeth II du Canada. On ne peut nier que 300 000 personnes sur la colline parlementaire à Ottawa n’est pas peu banal. Le prince William et son épouse ont été hués à Montréal et à Québec. Mais devons-nous nous attendre à autre chose des Québécois? Sans préjudice, évidemment.  Si mes calcules sont exacts, le prince William est dans la trentaine. Il est de l’âge de mes neveux. Va-t-il changer l’image de la famille royale auprès des générations à venir?

D’autre part, le 1er juillet 2011 sera marqué à jamais dans mon cœur. J’ai assisté et participé avec les limites de ma présence à l’ordination sacerdotale de Jonathan Lavoie. C’est un moine dans une communauté locale approuvée par l’évêque de Chicoutimi. Il a 31 ans. C’était ma première expérience d’ordination depuis  mon sacerdoce en 2003. Je n’ai pas été en mesure d’assister aux ordinations de Claude Benoît et de Patrick McGraw de mon diocèse d’origine. Je ne suis donc plus le dernier des ordonnés de mon diocèse.

Ce que je vois en commun entre le prince William et le nouveau prêtre Jonathan est au niveau de ce qu’ils représentent. Leur expérience d’être s’inscrit dans une longue tradition, tant monarchique que cléricale. Ils sont des hommes de bonne foi et ils croient au monde d’aujourd’hui et ce que ce dernier représente aux niveaux des découvertes médiatiques et hautement technologiques. Ils vivent le moment présent malgré l’histoire qu’ils incarnent. Leur fera-t-on porter le poids de  l’histoire que plusieurs ne veulent plus reconnaître comme les racines constituantes de notre quotidien?

Il y a quelque chose de salutaire dans ce que représente Jonathan avec la valeur de son ordination sacerdotale. Il y a aussi quelque chose d’intéressant dans ce que représentent le prince William et son épouse Kate de Middleton.  Notre quotidien a des racines profondes qu’on ne peut pas renier.  On ne peut pas nier l'histoire à ce point où les figures traditionnelles ne veulent rien dire. Peut-être que le Canada contribue financièrement au voyage de noce du couple princier. Je me désole de cela. Si j’avais à faire un tel voyage, je serai malheureux et triste de savoir que des contribuables honorables, comme les payeurs de taxe canadiens, aient à payer mon voyage de noce.

Malgré que je sois du peuple Acadien qui ait été déporté par les Anglais en 1755, je garde un grand respect pour la famille royale. Elle nous a attribué des concessions qui forment aujourd'hui nos valeurs fondamentales. William et Jonathan ne méritent pas le jugement sévère que nous pourrions porter sur notre histoire, tant monarchique que cléricale.

Nous avons une histoire riche et noble. Il est injuste de la juger avec les valeurs qui mobilisent nos aspirations référendaires d’aujourd’hui. Je souhaite une longue vie tant au nouvel ordonné Jonathan qu’au jeune prince William et à son épouse Kate de Middleton.

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 17:25

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Depuis qu’on l’attendait, les promesses de l’avenir commencent à se manifester. N’a-t-on pas parlé d’une vague de changements le 2 mai dernier lors des dernières élections fédérales?

Contrairement aux médias, je ne veux pas parler de la guerre d’usure que mène le Nouveau Parti Démocrate de Jack Layton contre les Conservateurs  de Stephen Harper à la chambre des communes à Ottawa. Élu majoritairement, le gouvernement passera son projet de loi controversé. Les néo démocrates jouent bien leur stratégie et s’ils tiennent ainsi la route pour le mandat qu'on leur a confié, il me paraît évident que lors des prochaines élections on pourrait élire un gouvernement aux couleurs oranges.

Je fais plutôt allusion à une vidéo que mon député a mise sur Facebook à la suite d’une de ses interventions. Il demandait au gouvernement conservateur ce que ce dernier comptait faire pour enrayer les discriminations haineuses à l’égard des gais et des lesbiennes. Il s’en est suivi un malaise palpable d’une quinzaine de secondes qui a paru une éternité. Son confrère de la Colombie-Britannique en a fait autant en anglais en parlant des transgenres.

Ce sont des sujets tabous et il faut une dose de courage pour les dénoncer sur la place publique. De toute évidence, des mots comme transgenre, gai et lesbienne n’ont pas été énoncés à la chambre des communes trop souvent. Et c’est une nouveauté à laquelle il faut s’attendre car la génération de demain fait déjà partie de notre présent. Et dire qu’on a craint l’inexpérience des nouveaux élus. Je suis de ceux qui espéraient un changement réel au Parlement et je pense que c’est bien commencé.

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 17:45

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Il était une fois une île où vivaient
tous les sentiments et les valeurs de l’homme :
la Bonne Humeur, la Tristesse, le Savoir,
Et tous le reste,
y compris l'Amour, évidemment.

Un jour, on annonça aux sentiments
que l’île était en train de sombrer.
Alors tous se sont préparés à quitter l’île
avec leurs bateaux.
L'Amour attendit jusqu’au dernier moment.

Quand l’île fut sur le point de sombrer,
l'Amour décida de demander de l’aide.

La Richesse passa à coté de l’Amour
sur un bateau de luxe
et l'Amour lui demanda de l’aider :
« Tu peux m’emmener avec toi? »
« Je ne peux pas. J’ai beaucoup d’or et d’argent
et il n’y a plus de place pour toi .»

L’Amour décida alors de demander à l’Orgueil,
qui passait par là
sur un magnifique vaisseau :
« Orgueil, je t’en supplie,
emmène-moi avec toi! »
« Je ne peux t’aider, Amour... répondit l'Orgueil.
Ici tout est parfait et tu pourrais tout gâcher.»

Alors l’Amour demanda à la Tristesse
qui passait par là :
« Tristesse,  s.v.p., laisse-moi venir avec toi! »
« Oh Amour, répondit la Tristesse,
je suis si triste que j’ai besoin de rester seule ».

Même la Bonne Humeur passa à côté de l'Amour,
car elle était si contente
qu’elle n’entendit pas l’Amour l’appeler.

À l’improviste, une voix dit :
« Viens Amour, je te prends avec moi ».
C’était un vieux qui parlait.
L'Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie
qu’il oublia de demander le nom du vieux.
Quand ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieux partit.

L'Amour se rendit compte comment il avait eu de la chance.
Il demanda au Savoir :
« Savoir, peux-tu me dire qui m’a aidé? »
« C’est le Temps » répondit le Savoir.

« Le Temps? S’interrogea l’Amour...
Pourquoi le Temps m’a t’il aidé? »
Le Savoir, plein de sagesse, répondit :
« Parce que seul le Temps
est capable de comprendre
combien l’Amour est important dans la vie ».

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 17:30

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  La loi de la réparation mécanique - Après que vous avez les mains saturées de graisse sale, votre nez vous démange  ou vous avez une envie urgente d'aller à la toilette.


 La loi de gravité -  N'importe quel outil ou vis ou  taraud ou boulon va toujours tomber et rouler dans les coins les plus difficiles à atteindre.



La loi de probabilité - La probabilité d'être surveillé  est directement proportionnel à la stupidité de l'acte que tu fais.



La loi des numéros tirés au hazard  - Si tu signales  le mauvais numéro de téléphone, tu n'entends jamais un signal qu'il est occupé et une personne répond à tout coup.



La loi de l'alibi Si tu dis à ton patron que tu as eu une crevaison pour expliquer ton retard au travail, le lendemain matin, tu auras probablement une crevaison.  



La loi de la variation - Si tu changes de voie dans le traffic, la circulation se fera plus rapide dans celle que tu viens de quitter que dans celle que tu viens de choisir.  (C'est comme  ça à coup sûr.)  



La loi du bain Quand ton corps est complètement submergé dans l'eau, le téléphone sonne.



La loi de la rencontre - La probabilité de rencontrer quelqu'un que tu connais augmente d'une manière dramatique quand tu es avec quelqu'un avec qui tu ne voudrais pas qu'on te voit.  

La loi du résultat Quand tu essais de prouver à quelqu'un que la machine ne fonctionne pas, elle fonctionnera.


La loi de la biomécanique - La sévérité de la démangeaison est en proportion avec l'impossibilité de l'atteindre.  



 La loi du théâtre et de l'aréna de hockey - À n'importe quel événement, les personnes qui doivent aller le plus loin pour atteindre leurs places arrivent toujours les dernières et elles vont sortir de leurs sièges le plus souvent pour aller se chercher de la nourriture, de la bière ou pour aller à la toilette.  Ce sont les mêmes qui partiront avant la fin de la performance    ou de la partie; alors que les premiers arrivés ne bougent jamais et ont les jambes les plus longues et de grosses bedaines et ils demeurent jusqu'à la toute fin de tout. Les personnes au bord   des allées sont toujours très rébarbatives.  



La loi du "Starbucks" - Aussitôt que tu t'assois pour déguster ta tasse de café chaud, ton patron te demandera  de faire une tâche qui se prolongera jusqu'à ce que ton café soit froid.



La loi de Murphy pour les casiers - S'il y a seulement deux personnes dans l'emplacement des casiers, ils auront toujours leurs casiers l'un à côté de l'autre.



La loi de la Surface Physique La chance qu'une sandwich (à tranche unique) de gelée ou de marmelade tombe du côté beurré sur le plancher est toujours corrélatif à la nouveauté ou au coût du tapis sur lequel elle tombe.



La loi de l'argument logique - N'importe quoi est possible si tu ne sais pas de quoi tu parles.


 
La loi de Brown sur l'apparence physique - Si les vêtements te vont bien, ils ne sont pas beaux. 


 
La loi d'Oliver sur l'éloquence oratoire - Une bouche fermée ne risque pas d'accueillir un pied.



La loi de Wilson sur la Stratégie du Marketing commercial - Aussitôt que tu trouves un produit que tu aimes vraiment, on arrête de le produire.



La loi du médecin - Si tu ne te sens pas bien,  prends un rendez-vous avec ton médecin alors, par le temps  où tu t'y rendras, tu te sentiras mieux.  Ne prends pas de rendez-vous et tu demeureras malade.  

 

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 17:00

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 (Suite et conclusion d'un texte reçu d'un ami)

L'Esprit Saint ou l'esprit de clocher '?

Le vent de l'Esprit pousse au large, vers l'inconnu, la désinstallation, la dépossession, etc. L'esprit de clocher, lui, empêche la communion et le renouvellement. L'Église est ainsi tiraillée entre les fidèles prêts à prendre le large et ceux préférant rester sur le rivage. « Dans des temps de perturbations et d'ébranlement comme ceux que nous vivons, l'Église a davantage besoin d'apprendre à faire du surf sur les vagues, que d'ériger des digues de béton pour se protéger des inondations », affirmait jadis Mgr Bernard Hubert.

Mission et Démission.

Pour se réengager dans sa mission, l'Église doit démissionner de l'accessoire. Le futur dépend-il des églises de pierres ou de l'Église de chair? Certains nostalgiques s'agrippent au passé: «C'était le bon vieux temps, retournons-y!» La tradition nous inscrit dans l'histoire, elle ne vise pas à répéter le passé: «À vin nouveau, outres neuves» (Mc 2, 22). L'Évangile est le terreau des nouveautés.

Dieu en a fait sa promesse: «Oui, je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle, on ne se rappellera plus le passé, il ne reviendra plus à l'esprit» (Is 65, 17). Maintenir sous respirateur artificiel les poumons de l'Église nous empêche de distinguer la brise légère de l'Esprit. Pour le chrétien, rien ne peut mourir en vain.

La prospérité a divisé nos forces. Étions-nous Église en faisant cavalier seul? Or, voilà que la précarité permet une inédite communion, n'est-ce pas ainsi qu'on naît Église? Des communautés religieuses partagent des infirmeries. Leur spiritualité engendre des associés laïcs. Sanctuaires, centres de ressourcement, publications et mouvements chrétiens s'unissent 0t} établissent des partenariats. L'Église voulait survivre en sauvant des coûts mais son salut passe par son dépouillement. Bienheureuse l'Église qui expérimente la vie en abondance (Jn 10,10) là où elle ne l'attendait pas, là où elle ne l'attendait plus. «Pourquoi avoir attendu si longtemps? » diront certains. En temps de crise, l'Église peut mettre toute son espérance dans des études. Certes nécessaires, elles ne suffisent pas. L'élan et le courage de risquer l'avenir ne découlent pas d'une réflexion cérébrale mais d'un feu qui brûle nos résistances et réchauffe notre foi. Pour Bernanos, écrivain français: « L'Église n'a pas besoin de réformateurs, mais de saints»

Tremblement d'Église ...

L'écrivain Dany Laferrière a vécu le tremblement de terre d'Haïti, en janvier 2010. Il raconte que toutes les constructions humaines, même celles en béton solide, se sont écroulées en quelques secondes ... Après l'hécatombe, il constate avec étonnement que seules les fleurs sont demeurées intactes. Le léger avait survécu. Dans les rues, peu de temps après le séisme, des Haïtiens marchaient et chantaient. .. Le tremblement de terre avait détruit leurs infrastructures mais pas leur espérance têtue qu'ils ont révélée à la face du monde.

Voilà notre espérance! Une fois les églises de pierre «tombées », l'Église de chair pourra marcher plus librement et plus visiblement. Peut-être chantera-telle aussi! Sel de la terre, elle donnera le goût de Dieu au monde en manque de saveur ... Mais attention: «si le sel se dénature (. .. ), il n'est plus bon à rien: on le jette dehors et les gens le piétinent» (Mt 5,13). N'est-ce pas ce que le monde a fait avec l'Église? Et vous, votre foi met-elle encore du piquant dans votre vie?

Peut-être assistons-nous aujourd'hui à la naissance de l'Église du futur...

1. Réf: Pages 26 à 34 dans Gilles Routhier, Espérer, Novalis, Ottawa, 2007

2. Jacques Grand'Maison, La seconde évangélisation - Les Témoins, Montréal, Éditions Fidès, 1973, Collection Héritage et projet. Tome (Extrait à la p.134)

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