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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 16:50

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(Texte reçu d'un ami )

Depuis des décennies, on l'annonçait. Un choc allait survenir. Les signes ne manquaient pas. Maintenant, nous y sommes: la fin d'un modèle d'Église est commencée. Certains ont voulu renverser la vapeur, espéré un miracle ... La réalité est implacable: la plupart de nos « infrastructures» traditionnelles d'Église tombent les unes après les autres. Que restera-t-il après l'hécatombe?

Presbytères, églises, couvents, monastères et grands séminaires sont vendus ou démolis. Agents de pastorale, marguilliers et bénévoles sont devenus une espèce rare. Une majorité de prêtres sont essoufflés et/ou à l'âge de la retraite. Leur pénurie rend déjà ardue la nomination d'évêques. Des paroisses fusionnent et des diocèses devront emboîter le pas. Les communautés religieuses ont quitté hôpitaux et écoles. Plusieurs mourront. Seules quelques facultés de théologie subsistent dans les universités québécoises. Les maisons de retraites et les éditeurs religieux diversifient leur offre pour survivre. Toutefois, le plus tragique est la mort de femmes et d'hommes d'Église exceptionnels: des temples de bonté, des encyclopédies de sagesse. Après la révolution tranquille, voilà l'agonie tranquille ...

Chronique d'une mort annoncée

Dès les années 40, des en quêtes annonçaient le déclin de l'Église. Mentionnons seulement l'incontournable Rapport Dumont publié en 1968. Cette même année, Joseph Ratzinger (aujourd'hui Benoit XVI) affirmait: « Il semble évident que l'Église a devant elle des temps difficiles. Sa vraie crise a à peine commencé. Il faut s'attendre à de fortes secousses ». En 1972, Jacques Grand'Maison, théologien et sociologue québécois, citait ce témoignage d'un missionnaire québécois au Maroc: «Quand je pense à l'Église de chez-nous, au Québec, j'ai bien peur qu'elle fonce vers un cul-de-sac. Pensez-vous que le gouvernement va rescaper tous vos éléphants blancs comme ça a été le cas en Europe? Allez-vous attendre d'être acculés au mur par une série de banqueroutes de fabrique? Vos possessions vous dévorent. Nous, c'est la dépossession qui nous a sauvés et a redonné une liberté évangélique si nécessaire au travail missionnaire. » L'Église a préféré ignorer ces avertissements. « Que celui qui a des oreilles entende », disait pourtant Jésus. (Mt 13, 9) Nous n'avons pas su ou voulu lire les signes des temps. (Mt 16,4)

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 16:30

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POURQUOI CHOISIR D'ÊTRE INCINÉRÉ ?

Pourquoi demander de terminer dans un incinérateur ? Au départ, nous sommes créés d'une « étincelle » d'amour. La première année, nous sommes la« flamme » de nos parents. On se fait « chauffer » les fesses jusqu'à notre adolescence. Suit la période où un rien nous « allume ». Et dans la vingtaine, on pète le « feu ». Ensuite, on « brûle la chandelle par les 2 bouts » jusqu'à 65 ans. À 75 ans, on est «brûlé ». À 80 ans, on se ramasse dans un « foyer ». Pis à 90 ans, on « s'éteint».  Alors, pourquoi demander à être incinéré? On est déjà « cuit » de toute façon. 

Si tu choisis l'incinération, sache que ce sera ta dernière cuite.
Tandis qu'enterré, tu auras toujours une chance d'avoir un petit ver dans le nez
.

 

 

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 16:19

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Apprends-moi, Seigneur,

à bien user du temps que tu me donnes pour travailler,

à bien l’employer sans rien en perdre.

Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées

sans tomber dans le scrupule qui ronge.

Apprends-moi à planifier mon travail sans me tourmenter,

à imaginer le résultat sans me désoler, s'il en sort autrement.

Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur,

la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.

Aide-moi au départ, là où je suis le plus faible.

Aide-moi au coeur de mon action

à tenir serré le fil de l’attention.

Comble toi-même les vides de mon oeuvre.

Dans tout le labeur de mes mains,

donne-moi la grâce de parler aux autres.

Purifie mon regard :

quand je fais mal, il n’est pas sûr que ce soit mal,

et quand je fais bien, il n’est pas sûr que ce soit bien.

Ne me laisse jamais oublier

que tout travail est vide, sauf là où il y a l'amour.

Enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces.

Rappelle-moi que l’ouvrage de mes mains t’appartient.

Si je fais mon travail uniquement pour plaire aux autres,

je serai déçu le soir venu,

mais si je le fais pour l’amour du bien,

j'aurai alors le sentiment du devoir accompli.

 

Inspiré de: http://pascalfaucon.blogspot.com/2008/11/el-matrimonio-sofia-diaz-garcia.html

 

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 21:26

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Lire Actes 12,24-13,5

 

Le livre des Actes des Apôtres constitue les premières pages de l’histoire du christianisme.  La parole de Dieu était féconde et se multipliait. Cette Parole pleine de vie se serait-elle éteinte aujourd’hui? Manque-t-elle de vigueur ou sommes-nous trop distraits pour observer son agir? Nous sommes à l’ère des trilogies. C’est du «jamais deux sans trois» nouveau genre. Il y a ici du soi, du Dieu et de l’autre. Comment se situer dans tout cela?

 

Le jeûne est forcément un regard sur soi. Pourquoi jeûner? Quelle vertu pouvons-nous y trouver? Le jeûne permet de saisir le manque à combler chez soi. Avez-vous remarqué comme moi que seules les parties souffrantes de notre corps savent attirer notre attention? On ne remarque les parties de son corps que lorsqu’elles font mal ou qu’elles sont blessées. Autrement, cela va bien à en oublier son existence. Quelqu’un vous a-t-il déjà dit que ce n’est que confrontés à la maladie qu’on réalise l’importance de la santé et quand on est seul devant la mort qu’on saisit la force de la vie? Sinon, je vous le dis. Les plus belles choses que j’ai dites ou écrites sur la foi ont été en période de doute intense.

 

La prière est cette relation à Dieu pour combler le vide ou le manque en soi. Le jeûne nous saisit du manque à combler à nous-mêmes et la prière nous permet de nous convertir, c’est-à-dire nous tourner vers Celui qui est capable de remplir le vide qui nous habite et souvent nous hante. Il ne faut pas ici inverser ou mêler les verbes par rapport aux écritures. On jeûne d’abord et on prie ensuite car, si on imposait les mains immédiatement après le jeûne et ce, sans prier, notre rapport avec l’entourage serait truqué. Eh oui. Se tourner vers les autres alors que l'on est en situation de manque amènerait à imposerait sa volonté selon le manque au lieu d’imposer les mains. Ce ne serait plus un envoi en mission mais plutôt faire germer chez les autres une certaine obligation implicite envers soi qui serait accompagnée d’une culpabilité certaine.

 

L’imposition des mains situe la mission de l’Église. Sauf peut-être la réconciliation où on donne l’absolution dans un geste de bénédiction, tous les sacrements comprennent le rite de l’imposition des mains; que ce soit le baptême, l’Eucharistie, la confirmation, le mariage, l’ordination aux ordres majeurs ou l’onction des malades. Il y a comme un envoi en mission à même le sacrement reçu. Eh oui, un envoi en mission et ce, même dans la mort par l’onction de malades. La personne qui la reçoit est envoyée pour vivre son manque comblé par le Dieu de sa prière. Toute une mission!!! Il semble que c’est pour toute l’éternité!!! Combien de dodos cela implique-t-il, dans l’éternité?

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 22:02

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Lire Actes des Apôtres 11,1-18

 

On sait que Jean le Baptiste conférait le baptême avec l’Eau alors que Jésus est venu baptiser dans l’Esprit.  Là est l’avenir de l’Église qui passe tranquillement et graduellement de «la paroisse» à «la communauté». Or, cela fimpose des passages obligés. La première lecture de la liturgie du jour va en ce sens. Il faut se situer dans le contexte.

 

Le baptême de Jean le Baptiste donnait le sens religieux à la circoncision des enfants mâles. C’était d’abord une question d’hygiène pour les enfants. Plus tard, on lui a donné un sens religieux. À la fin, est-ce que cela s’était éloigné du sens premier, cela devenait un premier signe d’appartenance au peuple élu? Les nations païennes représentent tous ceux et celles à qui on ne prévoyait aucun signe de salut; les femmes et les croyants d’une autre religion appelés ici «païens.»

 

Dieu se révèle à tous ceux qui se mettent à son écoute, peu importe sa race et sa culture. C’est là qu’il faut comprendre les symboles de la vision de Pierre.  Ce qui ressemble à une toile qui «descend du ciel et se pose par les quatre coins» symbolise  ici les quatre coins du monde. Dorénavant, le salut n’est plus limité qu’aux Juifs seulement mais à toute la création. C’est le sens des détails de la vision. Pierre y voit «les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles et les oiseaux du ciel.» Il y a ici les trois niveaux de la création dont nous sommes témoins; le niveau le plus bas est représenté par les reptiles qui rampent sur le sol, le niveau le plus élevé est représenté par les oiseaux du ciel et le niveau mitoyen est représenté par les bêtes sauvages qui ont plus liberté que les reptiles mais moins que les oiseaux.

 

Ces trois niveaux de la création préfigurent la trinité dans la nature alors que Jésus agit à partir de la Trinité de Dieu; le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Pourquoi Pierre insiste pour dire qu’il a vu les quadrupèdes de la terre. Ces derniers n’étaient-ils pas représentés par les bêtes sauvages? Peut-être représentaient-ils les animaux domestiques qui constituaient la seule viande, à part celle du porc, que l’on pouvait consommer. Il faut dire qu’il y a longtemps que l’on croit que l’on devient ce que l’on mange. C’est aussi vrai pour l’Eucharistie. On communie au mystère de Jésus-Eucharistie avec l’espoir de devenir comme lui dans le monde, sinon LE laisser agir en nous!

 

Et si ces quadrupèdes étaient en fait les quatre Évangiles censés gouverner notre agir chrétien? Reconnaît-on une trace de l’une de ces Évangiles proclamées dans notre manière d’être inclusifs avec les autres? Nous ne sommes que des intermédiaires de la grâce de Dieu et non ses propriétaires.  Nous ne serons jamais en mesure de faire nôtres les paroles de Jésus à la fin de l’Évangile proposé : «Le Père m’aime parce que je donne ma vie, pour la reprendre ensuite. Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père.» Surprenant, n’est-ce? Jésus donne pour reprendre, alors que nous prenons d’abord avec l’espoir de pouvoir ensuite donner. IL EST GRAND LE MYSTÈRE DE LA FOI!

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 01:27

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Suite aux élections fédérales du 2 mai 2011, les discussions continuent de ferler chez les analystes qui tentent de comprendre. Certains voudraient pouvoir déterminer l’avenir du Parti Libéral qui arrive troisième en liste.

Il n’y a que le temps pour écrire la Sagesse d’un Peuple. C’est la première fois de son histoire où le Canada se retrouve dans deux partis politiques extrémistes face à face. Le parti au pouvoir est renommé pour être à l’extrême droite alors que l’opposition officielle est à l’extrême gauche. Remarquez que les droitiers ne sont pas tous gauches et il y a des gauchers adroits. Mais où est l’avenir des droitistes par rapport aux gauchistes?

Si le parti Libéral peut jouer la carte de la patience, il démontrera sa pertinence du juste milieu. Car il faut se le dire. Le parti au pouvoir n’a jamais constitué une majorité de son histoire. Maintenant qu’il l’est, il lui reste des preuves à faire. Il en va ainsi pour le parti de l’opposition. Monsieur Sourire doit démontrer son leadership à plusieurs niveaux.

Le côté inquiétant de l’affaire est qu’il faudra attendre quatre ans et demis environ pour changer le gouvernement. Entre temps, il aura tout le loisir de faire les lois à sa guise puisque l’opposition ne pourra pas le renverser.

Ainsi va la vie en politique. On s’est fait écœuré pendant cinq semaines. On a eu une journée pour se prononcer. Il nous reste quatre ans à chialer! Vive la démocratie!!!

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 03:26

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La vague orange a déferlé sur le Québec et ce n’est pas une vague orangiste. Une onde de choc a ébranlé les sondages. Tel un tsunami, comme se plaisent à dire certains reporters, il est difficile d’évaluer l’étendue des conséquences. Il est trop tôt pour cela.

J’essai de m’expliquer le phénomène. On a élu des candidats qui n’ont pas fait campagne et pire, ils n’étaient même pas dans leur circonscription. Certains attendent que la poussière retombent pour tenter d’y voir claire.  Quel genre de squelette verra-t-on sortir de ses placards, pour prendre une expression connue d'un quiz télé?

Le changement souhaité devait-il se faire au niveau électoral? N’y aurait-il pas autre chose, comme un mal collectif, que l’on ne sait pas nommer? Des étudiants et étudiantes passent directement des bancs d’universités à la chambre des communes. Une chance qu’ils sont majoritairement des étudiants en science-politique! C’est une manière noble de passer de la théorie à la pratique. Ces candidats et ces candidates vont confirmer ou infirmer un adage que j’ai appris depuis longtemps : «En théorie, il n’y a pas de différence entre la théorie et la pratique mais dans la pratique, il y en a une, et c’est toute une différence.»

Je crains malheureusement que le mal de vivre collectif du peuple Québécois va se refléter par des écarts de comportements malheureux chez ces jeunes à qui on a confié un mandat qu’ils ne peuvent peut-être pas assumer. Le temps le dira mais cela inquiète un peu.

 

Pour ma part, je crois que j’ai fait le bon choix et ce, même si je ne croyais pas mon candidat gagnant. J’ai aimé ses entrevues entendus à la radio et vus à la télé. J’ai aimé le voir en discussion avec un moine d’une communauté diocésaine locale. Ce que mes yeux ont vu va au-delà des mots pour décrire la scène. On le voit feuilleter des feuilles aux entêtes gouvernementaux et discuter discrètement avec le moine. Pour un jeune de 25 ans, il semble avoir des convictions solides. Il dit vouloir défendre des dossiers qui témoignent des enjeux de notre collectivité. Donnons-nous lui sa chance.

Un mystère a été dénoncé à l’émission télévisée «Enquête» de Radio-Canada que l’on a passé sous silence. Il y a cinq bénévoles qui ont un accès direct au bureau du Premier Ministre Conservateur du pays. L’un d’eux est une responsable d’une église évangéliste chrétienne.  On a déjà entendu le premier ministre dire en anglais : «God bless Canada», «que Dieu bénisse le Canada.» On a prétendu que cela venait des États-Unis dont le président semble avoir une influence sur notre premier ministre. Selon l’émission en question, ce ne serait pas le cas. Le groupe de chrétiens évangélistes représenté par ce bénévole a un site internet qui s’appelle en anglais : «my Canada.» On demande à tous les évangélistes du pays de voter pour donner se donner un gouvernement majoritaire au pouvoir car Jésus le demande. On a demandé à un politicologue si un tel mouvement chrétien pouvait avoir une influence quelconque sur le vote final. Selon ce dernier, il semble que oui.

 

Le résultat final le confirme. Le gouvernement nouvellement élu forme maintenant un gouvernement majoritaire et ce, sans le Québec. Le politicologue a eu raison, mais on n’en fera pas mention. Est-ce lié au mal de vivre collectif des Québécois qui aiment encore blâmer l’Église Catholique des années 50 pour une fausse dictature qu’on dit avoir encore une influence sur les mœurs québécois? Je n’ose pas me prononcer pour ne pas créer de polémiques, mais j’avoue que je me questionne.

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 16:51

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Lire Actes 4,13-21 et Marc 16,9-15

«Les membres du grand conseil d’Israël étaient surpris en voyant l’assurance de Pierre et de Jean, et en constatant que c’étaient des hommes quelconques et sans instruction. Ils reconnaissaient en eux des compagnons de Jésus, ils regardaient debout près d’eux l’homme qui avait été guéri, et ils ne trouvaient rien à dire contre eux…»

Il faut se mettre dans les sandales des apôtres du temps pour saisir l’importance de la situation. Sans instruction, manquaient-ils de vocabulaire pour se présenter  ainsi devant les grands de la religion officielle de l’époque? Le courage était certainement au rendez-vous.

Peu importe ses couleurs, une religion officielle est un gros paquebot qu’on ne peut pas tourner sur une pièce de monnaie. Les dirigeants religieux se laissent quand même interpelés : «Qu’allons-nous faire de ces gens-là? Certes, un miracle notoire a été opéré par eux, c’est évident pour tous les habitants de Jérusalem, et nous ne pouvons pas le nier…»

On ne peut pas blâmer l’institution religieuse pour ses hésitations. Elle est néanmoins responsable du peuple qui lui est confié. Les restrictions imposées aux apôtres sont justifiées. Mais la réplique de ces derniers est sans équivoque : «Est-il juste devant Dieu de vous écouter, plutôt que d’écouter Dieu? À vous de juger. Quant à nous, il nous est impossible de ne pas dire ce que nous avons vu et entendu.»

Les vrais témoins sont toujours à l’écoute de Dieu dans la vie et au cœur des événements alors que les personnes instruites sont à l’affut des signes reconnus par l’histoire. La reconnaissance du peuple est fondamentale pour la nouvelle découverte de Dieu qui s’actualise dans le quotidien. Les personnes en causent, ce sont ici les apôtres, ne se mettent pas au premier plan. C’est toujours l’action de Dieu reconnue par le peuple. La fin du texte de la première lecture de la liturgie du jour est éloquente : «Après de nouvelles menaces, on les relâcha; en effet, on ne voyait pas comment les punir, car tout le monde rendait gloire à Dieu pour ce qui était arrivé.» Le fait que personne ne soit reconnu coupable d’un événement malheureux facilite la Bonne Nouvelle à annoncer.

Une Bonne Nouvelle est quelque chose de nouveau qui goûte bon dans la vie. Jésus est clair dans ses directives aux apôtres : «Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.» La défi ici est que la mission ne se limite pas aux convaincus uniquement. Par ce faire, il faut avoir vu et entendu quelque chose de nouveau qui goûte bon. Là est la Bonne Nouvelle à annoncer.

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 18:10

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Lire Jean 21,1-14

L’Évangile du jour nous propose des détails intéressants. Simon-Pierre est chez lui et, peut-être aux prises avec une écoeurantite aiguë, décide d’aller à la pêche. Le reflexe est normal puisqu’il est pêcheur de profession. On reconnaît les apôtres Thomas et Nathanaël; le premier voulait toucher et voir pour croire alors que le second se fait dire par Philippe : «De Nazareth, qu’est-ce qu’il peut en ressortir de bon?» Il y a là les deux perceptions majeures envers l’Église d’aujourd’hui. On n’y croit plus d’une part et on se fait cynique d’autre part.

Ils passent la nuit sans rien prendre. C’est l’expérience de l’Église des dernières décennies. On se demande encore ce qu’il peut sortir de bon dans l’Église où les scandales médiatisés ont encore leur influence. Il y a aussi les fils de Zébédée et deux autres apôtres dont on tait l’identité.

L’Église catholique n’est plus une religion de salon mais bien de cuisine. Le salon, c’est la pièce maîtresse où on accueil la visite et les invités. La cuisine, c’est là où la vie se vit. C’est aussi là où on prépare la nourriture pour le repas. Y a-t-il là un appel à cuisiner de vieux souvenirs pour mijoter des projets d’avenir? C’est interpellant.

La mission à laquelle nous sommes conviés comme Peuple en marche est là, dans la cuisson de nos projets à venir. Nous aurons à passer de l’Église paroisse à Église communauté. À nos marmites pour le repas à venir! C'est là où le Christ devient présent et justifie le sens de nos célébrations.

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 17:46

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Je ne suis pas de ceux qui se sont levés tôt pour voir le mariage royal en direct sur le petit écran. Je reconnais toutefois que ce mariage a été regardé par 2 000 téléspectateurs. Qu’est-ce à dire? L’humain a besoin de croire aux contes de fée. Il est nécessaire de reconnaître ses racines.

Le prince William et son épouse représentent la jeunesse aux aspirations profondes. Ils symbolisent une nouvelle forme de monarchie. En parallèle, les chrétiens ont aussi besoin d’une source fiable ancrée dans l’authenticité de l’histoire.  Je me souviens du caractère solennel que j’ai donné à la cérémonie de la dernière cène du jeudi saint. J’ai voulu donner un aspect solennel à la clôture de la messe avec la chape dorée et le voile huméral. Quand je l’ai demandé au sacristain, quelques personnes de la sacristie ont voulu ridiculiser le geste. Par contre, ces mêmes personnes ont été les premières à me suivre dans la procession où on a transporté la Présence réelle à son reposoir.

Quand les choses sont bien faites, elles représentent ce qu’elles veulent dire. Nous avons pu voir la reine et son mari. Ce sont les grands-parents du marié. Entre eux, nous avons entrevu le prince Charles qui signifie cette génération de transition. On se rappelle les écarts du prince héritier avec la mère du marié, Lady Diana. Celle-ci est décédée accidentellement en 1997 en compagnie de son amant. Ce faisant, il est douteux que le prince Charles devienne le prochain roi d’Angleterre. Toutefois, il est possible que la couronne royale passe une génération pour désigner une nouvelle manière de remettre en valeur le prix d’une tradition encore capable de beauté.

Il y a ici quelque chose qui permet de croire que l’Église peut revivre de son histoire et lui redonnant des valeurs qu’une certaine génération a négligées. Il faut laisser mourir nos morts. Le mariage de William et de Kate aurait été autrement si Lady Di avait été vivante. Quel rôle aurait-elle joué dans cet événement qui marque encore le monde? La question ne se pose pas, puisqu’elle est morte. Ce faisant, elle a été présente dans la mémoire des gens; ceux qui étaient présents là et les autres au petit écran. En Église, il nous faudra laisser mourir des choses pour qu’un souffle nouveau reprenne vie là où on n’y croyait plus.

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