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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 17:11

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«Bonne et Heurese Année et le Paradis à la fin de vos jours.» Ce souhait ancien fait-il encore partie de nos voeux du Jour de l'an? Mes parents et mes grands-parents se le souhaitaient réciproquement. J’aime toutefois y ajouter «… mais pas cette année!!!»  J’ai fait ce souhait à un ami ce matin et avant que je puisse dire «… mais pas cette année» il m’a répliqué spontanément qu’il ne croyait pas au Paradis à la fin de ses jours. Cela m’a surpris un peu. Que cherche-t-on en ce bas monde sinon un sens à la vie qui saura s’épanouir dans l’éternité? J’aime croire que ma vie sur terre n’est qu’un passage entre deux mondes dont j'ai oublié le premier et je ne connais pas le second. J’aime croire que nos expériences en ce monde nous indiquent des choses valables pour le monde à venir. C’est un peu le sens que j’ai donné à l’Évangile du jour où on est invité, à l’instar de Marie, à méditer sur les événements qui nous arrivent. Ces derniers ne servent pas uniquement à aider à nous découvrir, peut-être portent-ils un germe d'éternité surprenant!

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 19:15

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On termine l’année 2010. La semaine n’aura été qu’une série de survols sur les douze derniers mois. À quelques heures de la nouvelle année, on tente de spéculer sur ce que sera l’année 2011. Les reportages sont tous aussi intéressants les uns que les autres. Celui qui m’a interpelé aura été le phénomène de l’électronique dans la vie des générations à venir.

Cela m’a rappelé une soirée passée avec un ami il y a déjà quelques années. Sa fille faisait ses devoirs scolaires devant le téléviseur allumé et des écouteurs de son «walkman» de l’époque aux oreilles. Comment pouvait-elle diversifier son attention en autant de points d’intérêt? Et dire qu’elle prenait du ritalin pour se clamer!

Selon le reportage, les jeunes sont aujourd’hui capables d’avoir une concentration multiple de sorte qu'ils pourront faire plusieurs choses en même temps. Il faut se faire à l’idée, l’internet, les i-pod et les i-pad vont faire partie du quotidien d’une génération branchée. Allons-nous alors oublier qu’il s’agit d’un monde virtuel? Que deviendront les valeurs humaines longtemps préconisées comme essentielles pour l’équilibre de la société? Je suis probablement de la génération des «has been» mais suis-je aussi de la génération qui devrait intervenir pour que l'humanité ne perde pas son sens humain?

En ce premier de l’an, la liturgie propose le silence de Marie après qu’elle eut entendu ce que les bergers et les mages diront de l’enfant qu’elle offre à l’humanité. Est-ce le même silence qu’elle aura au pied de la croix?

Peu importe ce que les nouvelles technologies peuvent offrir comme distractions et potentiels intellectuels, c’est encore la manière avec on envisage les situations de la vie qui déterminera le sens que l’on donne à la vie et aux événements qui l’habillent de ses beautés et de ses laideurs.

Qui apprendra à nos jeunes à faire silence et comment s’y prendra-t-il? Il me semble que c'est là le défi qui nous attend dans un proche avenir. Le gouvernement tant fédéral et provincial ne peut s’empêcher d’augmenter le coût de la vie pour assumer ses responsabilités devant une dette collective toujours en plus en plus imposante. Or, les revenus ne suivent pas les augmentations des coûts de service. Il y aura toujours des situations où la technologie n’y apportera aucune solution. L’intelligence humaine aura à s’inspirer à d’autres sources que les écrans cathodiques. Comme moi, remarquez-vous qu’il n’y a qu’une lettre qui différencie les mots «cathodiques» et «catholiques»?

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 17:04

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Qu’est-il advenu des dizaines de milliers de «charismatiques» rassemblés au stade olympique à la fin des années 70? Vous vous souvenez? C'était l'abbé Michel Quoist l'orateur invité. Que sont devenus les milliers d’adeptes du télé-évangéliste Pierre Lacroix réunis au Centre Pepsi de Québec en 1985? le gardien de buts des Nordiques, Daniel Bouchard, y avait donné un beau témoignage. J’ai vu le premier événement à la télé et j’ai assisté au deuxième.

Il est triste que l’on ait perdu le souffle du Renouveau Charismatique dans l’Église. Et j’hésite à blâmer la hiérarchie de l’Église pour ce fait. Trop d’évêques et de prêtres ont participé aux ralliements de ce «Renouveau» pour qu’ils en portent le blâme. Avons-nous confondu le Renouveau Charismatique en Église avec le Charisme d’un homme public comme René Lévesque et combien d’autres de l'époque? Avons-nous confondu à ce point le signe et le sens premier du leadership en Église? Et pourtant, l’Esprit est toujours au rendez-vous. Nous en voyons un profile en Luc 2, 22-35. Regardons un peu l’encadrement dans lequel l’Esprit agit, si la Bible dit vrai.

Joseph et Marie présentent l’Enfant au temple selon la loi de Moïse : «Tout premier-né mâle doit être présenté au Seigneur.» Le premier principe est d’abord l’immersion dans une structure sociale bien définie. La liberté de conscience est ici fondamentale mais elle doit s’ancrer dans une réalité sociale vérifiable et quantifiable. C’est ce que l’on appelle «Église». Peut-on croire ceux et celles qui se vantent d’avoir apostasié leur foi et ce, même s’ils sont les seuls à avoir droit de parole dans nos médias?

 Le personnage de Siméon a tout son sens.  Il a cherché toute sa vie un signe du Salut pour l’humanité. Est-ce encore l’objet de notre recherche personnelle et collective? Qui peut prétendre avec trouver un sens à sa vie via les nouvelles technologies? Le texte dit que l’Esprit de Dieu est sur lui. Cet énoncé n’est pas banal. L’Esprit Saint que nous connaissons est issu du Père et du Fils après la résurrection et l’ascension du Christ. L’Esprit qui habitait Siméon serait-il le même avec lequel Dieu a prodigué une conception virginale immaculée à Marie d’une part et assurer ainsi la conception divine de Jésus comme Fils de Dieu? Pourquoi pas?

L’Esprit en Siméon annonce aussi le rôle de Marie dans l’histoire du salut et le fondement de toutes les dévotions mariales. «Toi-même, un glaive transpercera ton âme afin que soient dévoilées les pensées de bien des cœurs.» (Luc 2,35). Je ne crois en Marie comme Co-rédemptrice de l’humanité avec son fils Jésus. Ce terme signifie que l’un supplée quand l’autre n’en peut plus. Or, ce n’est pas le cas avec la Résurrection Christ. Tout est accompli en Jésus. Mais Marie demeure la médiatrice par excellence et en ce sens qu'il est justifier qu’elle fasse partie de nos dévotions les plus ferventes. Non seulement je lui demande constamment de : «priez pour moi, pécheur, maintenant et à l’heure de ma mort» mais qu’elle m’aide en tout temps, dans l’Esprit Saint de Dieu, à ajuster ma vie à l’esprit que j’ai reçu à mon baptême et qui est censé me conduire à la vie éternelle dans le Christ réssuscité. Ce faisant, mes funérailles ne seront pas seulement le rappel de ce qu'aura été ma vie mais aussi la célébration de mon baptême qui entre dans son accomplissement. Ma mort ne sera pas vaine car je n'aurai pas vécu en vain.

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 17:27

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La liturgie de ce 28 décembre propose le massacre des enfants de moins de 2 ans par Hérode. Ce dernier n’a compris que sur le tard que les Mages ne reviendraient pas lui dire où était l’Enfant-Roi.

Pour identifier les Innocents d’aujourd’hui, il faudrait peut-être reconnaître les «Hérode » du jour. Les enfants-rois ne manquent pas. On les retrouve dans toutes les sphères de la société. Une nuance à apporter est toutefois nécessaire. Ils sont passés maître dans la chosification des personnes et la personnification des choses. On ne peut les approcher que par le discours techno tant ils y sont accros. Mais c'est néanmoins sur le sens des responsabilités qu'ils développeront que repose notre avenir.

Dans ma réflexion du jour, je disais aux personnes rassemblées ce matin pour l’Eucharistie quotidienne l’entrevue télévisée de dimanche dernier à «Second Regard.» Un manque d’équilibre devient de plus en plus évident. La personne interviewée a pleinement le droit de croire autrement que ce qui est proposé par l’Église. En contrepartie, elle a manqué une belle occasion d’exprimer les valeurs fondamentales qui motivent ses actions sociales dans un milieu si dangereux et corrompu. Sa manière de planifier sa journée est admirable. Consciente des dangers réels, elle organise ses activités afin de survivre aux intimidations potentielles. Pourquoi devait-elle insister sur la soit disant mission de l’Église qui est d’aliéner le peuple souffrant? Une intervention divine est toujours réalisable quand on se met en position d’action pour résister aux réactions que suscite l'entourage. Le retour des Mages par un autre chemin a été une action concrète à la suite d’une inspiration et non une réaction contre Hérode. Ils ne savaient pas qu’en ce faisant, ils engendraient le massacre de tant d’innocents! Que ce soit eux qui soient inspirés par une Étoile ou Joseph qui se fait avertir dans un songe, l’intervention divine est la même. C’est une intervention qui stimule l’action et non la réaction. Ici, la réaction vient d’Hérode qui fait massacrer tous les enfants mâles de moins de 2 ans.

Aujourd'hui, nous assistons à un massacre intellectuel et tout ce qui s’appelle «institution», tant politique, démocratique, économique que religieux. Qu’avons-nous découvert à la suite de la Commission Bastarache? Tout ce qui peut être mécréant afin de ne pas s’identifier à de telles institutions. En sommes-nous rendus individualistes à ce point? Comment situer le rôle fondamental de l’Église dans l’équilibre d’une société responsable de ses valeurs à transmettre à la génération émergeante? On a de toute évidence oublié que des grands leaders politiques comme Pierre-Elliott Trudeau, Jean Marchand, Jean Chrétien, Roméo LeBlanc, René Lévesque, Robert Bourassa, Jacques Parizeau et bien d'autres aient fait leurs études primaires avec des communautés religieuses. A-t-on oublié que les résultats des études universitaires reposent sur la manière qu’on a appris au primaire?

Est-ce un rêve sorti d’une étoile des Mages ou une fantaisie d’un songe semi-éveillé de Joseph, mais si l’Église canonisait Louis Riel comme modèle des valeurs fondamentales à défendre et promulguer? C’est un métis qui a été pendu au XIXe siècle pour avoir défendu les valeurs des Amérindiens de l’Ouest Canadien. On le reconnait comme le fondateur du Manitoba. Il était catholique et il a été formé chez les Jésuites. Gageons que si cela se concrétisait, l’Église se ferait accuser d’opportunisme! Quand on ne sait plus se regarder dans un miroir, le monde devient le reflet de ce que l’on rejette en soi.

Que les saints Innocents d’aujourd’hui continuent d’espérer. Il existe encore des Mages aujourd’hui qui se laissent guider par une Étoile mystérieuse, comme il y a encore des saints Joseph qui, à bien y songer, se mettent à l’écoute d’un Dieu encore enfant dans la crèche de notre cœur  et c'est de là qu'il désire encore la paix pour tous ceux et toutes celles qui croient aux générations à venir.

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 01:17

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Le pape Benoît XVI aura donné tout son sens au mot «pontificat» qui veut dire «pont». La dernière nouvelle serait un document commun entre catholiques et luthériens. Oui, Benoît XVI crée des ponts en lesquels on ne croyait plus. Il a resitué la dialogue avec les Orthodoxes, il a intègré des évêques anglicans et maintenant, on parle d’un document d’une très haute importance avec les disciples de Martin Luther.

Nous n’avons plus le luxe de nous diviser entre chrétiens. Un ami me confiait récemment que pour assurer l’avenir d’un peuple, il faut un ratio de 2.5 naissances par année. Au Québec, le ratio est de 1.8 alors que les musulmans sont à 8,3. Dans vingt ans, les musulmans seront largement majoritaires sur la terre. Or, on sait que leur philosophie est antichrétienne. Le martyr de l’archevêque de Bagdad en Irak et des chrétiens catholiques rassemblés pourrait n’être que le début d’une longue persécution envers les chrétiens. Les accommodations raisonnables que nous exerçons envers les nouveaux arrivants auront un prix.

Cela me désole qu’on n’ait jamais fermé la porte sur l'époque où les curés dictaient le nombre d’enfants dans une famille. Y avait-il un autre moyen pour atteindre la notoriété que le Québec peut aujourd’hui se vanté d’avoir sur le plan culturel? L’indifférence religieuse est probablement la première source d’incertitude sur notre avenir. Lors d’un baptême, un grand-papa heureux me disait à quel point nous avons une religion de liberté. C’est un fait. On n’est pas trop «regardant» envers ceux et celles qui demandent des services religieux à l’Église. Et je ne dis pas cela avec dépit ou mesquineries. Dieu est au rendez-vous. Il frappe discrètement à la porte de notre coeur. Cela exige deux choses de notre part. D'abord arrêter nos quêtes folles de bruits distrayants, ensuite oser ouvrir la porte de notre coeur à Celui qui veut y faire sa demeure en nous.

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 03:36

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J’étais à un répit avant de joindre à mon ami Yves pour une randonnée en raquette. Je viens de présider cinq célébrations en 48 heures. J'ai dégusté un repas typique de la région, une tourtière du Lac-Saint-Jean comme symbole de rassemblement familial. Je suis devant la télé quand on présente à l’émission «Second Regard» à Radio-Canada une entrevue avec une intervenante d’un bidonville de Rio au Brésil où la corruption est à tous les niveaux; la police, les intervenants et les politiciens. La vie s’y joue au jour le jour avec les risques au quotidien. Des affiches à connotation religieuse jonchent les rues du quartier. À première vue, on aurait dit un quariter très chrétien. Et la personne interviewée expose son opinion. Les affiches représentent pour elle une religion qui aliène les gens dans une religiosité morbide qui justifie son refus de croire et ce, même si elle en engagée dans la communauté.

Je ne connais pas les conditions de l’Église de Rio. Mais j’ai quand même fermé la télé. Je ne pouvais plus écouter cette personne interviewée. Ce n’est pas l’Église pour laquelle j’ai été ordonné prêtre. Loin de moi l’intention d’aliéner le Peuple à qui j’annonce la Bonne Nouvelle.

Je ne comprends pas certains comportements qui réduisent l’homme à un niveau plus bas que la bestialité. J’ai des amis qui ont une maison d’accueil. Ils doivent passer en court car l’un des enfants à leur charge dénonce l’ami de sa mère qui, non seulement bat sa mère mais abuse aussi de lui au niveau sexuel, alors qu’il n’a que 3 ans.

Ces responsables de cette maison d’accueil sont à mes yeux l’image de Dieu qu’il faut encourager. Certes, si on donnait la parole à l’homme abuseur, il n’y verrait qu’une Église aliénante qui réduit ses adeptes en une manière de penser qui porte atteinte à ce qu’il prétend être une liberté d’expression sur un enfant de 3 ans. Telle est aussi la situation sociale à ce Rio de l’interviewée de «Second Regard».

Que ce soit un abuseur d’enfant au Saguenay ou des responsables sociaux de Rio, l’Église n’est pas une aliénation du Peuple.  Elle est celle qui croit en un Dieu de Justice pour les  misérables de ce monde. Et si la société crée de tels misérables, il faut qu'il y ait une Justice pour les victimes d'un monde sans scrupule et sans Dieu. Et il y aura une justice finale au détriment de ceux qui ont cru que la Justice n'était que pour eux, alors qu’ils auraient pu être des signes sensibles d'un Dieu qui aime et libère son Peuple. Dieu n’a pas besoin des hommes pour être et Sa Parole aura le dernier mot sur la vie, peu importe ce qu’on en aura fait.

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 06:19

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Quand on considère la manière que les familles se structurent aujourd’hui, peut-on encore croire que la Sainte-Famille soit encore un modèle fiable? Des parents demandent le baptême pour leur enfant alors qu’ils ne considèrent pas le mariage pour consolider leur vie de couple, toutes les formes de familles reconstituées ou encore des célibataires comme l’animateur vedette Joël Legendre qui a adopté un enfant étranger. En quoi pouvons-nous croire que la Sainte-Famille ait encore quelque chose à nous apprendre?

Je ne pose aucun jugement de valeur sur ce que je viens d’énoncer. Je crois néanmoins en la Sainte-Famille et ce, principalement pour ce qu’elle enseigne comme valeurs fondamentales pour notre monde. Mais qui sont ces personnages et que peuvent-ils nous apprendre?

De sa conception immaculée à son assomption, Marie demeure pour moi le modèle et le témoin principal que l’œuvre du salut est d’abord une initiative de Dieu. Les sciences humaines telles que la sociologie, la psychologie ou l’anthropologie ne peuvent justifier ce que la foi peut engendre comme confiance en la vie. Nous sommes bénéficiaires du souffle premier de la vie mais nous n’en sommes pas le maître. Nous pouvons choisir les manières de vivre mais nous n’avons aucune emprise sur la vie. Elle est ce qu’elle est, que nous l’acceptions ou la refusions dans son entité.

Joseph est pour moi le modèle de la confiance en une Providence qui dépasse nos attentes de la vie. En homme bon, il n’a jamais voulu dénoncer Marie mais avait plutôt choisi de la répudier en silence. Dieu est intervenu dans un songe et il y a cru. «Il prit chez lui son épouse» nous dit l’Évangile car il était un homme juste, c’est-à-dire ajusté à la volonté de Dieu. Il ne savait pas comment les choses allaient se passer et il ne comprenait pas tous les enjeux de ses choix fondamentaux. Mais il a prit le risque et c’est exactement l’enjeu de notre foi dans un monde en mouvement continuel.

Tant à Jésus, son rôle dans le salut du monde n’est plus à définir. À ceux qui ont cru en lui, il en a fait des disciples. De ces gens ordinaires, il s’est choisi douze apôtres. Et de ces apôtres, onze sont devenus de prêtres de la Nouvelle Alliance au moment où il a institué l’Eucharistie comme la nouvelle Pâques à célébrer sur une base annuelle.

La famille d’aujourd’hui, peu importe la forme avec laquelle elle s’articule, continue à être la base de l’éducation à la foi pour naître à la vie. Ce que l’on en retire repose sur ce que l’on croit du rôle de Marie, Joseph et de Jésus dans une forme d’unité entre trois dynamismes essentiels à la vie. En fait, la famille est différentes formes en lesquelles se jouent encore les enjeux de la société ce qu’ils représentent comme autant de sources à vivre en commun. On entre dans la société par la même porte qu’on sort de nos familles. C’est ce qu’on y a vécu qui détermine les valeurs que l’on défendra dans la vie et en société.

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 03:28

 

DSCF6089-1-.JPGAujourd’hui, j’ai présidé aux funérailles d’une dame de 79 ans. Elle a eu un foyer d’accueil pour défiants intellectuels pendant 50 ans. Ce soir, à la messe du jour, la liturgie de la Parole nous propose un extrait du livre Le Cantique des cantiques et la rencontre de Marie avec Élisabeth. Les enfants ont tressailli dans le sein maternel des mères porteuses de vie pour la gloire de Dieu.

Il y avait quelque chose d’exception à la messe du jour. Deux jeunes frères faisaient leur première communion. Pour l’occasion, nous avons fait Eucharistie dans l’église au lieu de la sacristie. Ces enfants voulaient communier comme les grands à la messe de Noël que nous célébrerons dans quelques jours.

On ne peut nier les pulsions du cœur en cette période des fêtes. On porte en soi une crèche exceptionnelle où Dieu prend racine dans la discrétion de nos ambitions du cœur. Il faut y croire comme une poésie à écrire, une toile à peindre ou une sculpture à graver dans le bois ou le métal. C’est le temps unique où il nous est permis de croire que nos lendemains peuvent être meilleurs.

Quand je pense à cette dame au cœur de Dieu pour des gens que le société tient pour compte, je ne peux m’empêcher de croire que nous sommes destinés à quelque chose de grand. Est-ce que ce quelque chose doit se réaliser en ce monde? J’en doute un peu. Il faut une vie dans l’esprit pour combler ce que l’existence que l’on respire ait un sens. On a pollué ce monde donné gratuitement, on n’a pas le droit de douter de ce souffle de vie qui compose à chaque jour un Cantique nouveau qui embellit l’existence. Autrement, le don de Dieu serait injuste et nos célébrations annuelles n’auraient plus de sens.

Joyeux Noël à tous! Oui, c’est la fête de la Nativité. Une naissance unique où notre existence prend tout son sens.

 

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 02:57

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En ce début de semaine qui nous conduit tranquillement vers les fêtes de Noël, je me laisse habiter par une parole d’un sage qui allait mourir. Le prêtre lui a demandé comme elle envisageait la mort. La question est osée car les enfants étaient présents et ils hésitaient à aborder cette question délicate.

La dame a été d’une franchise extraordinaire. «J’ai déjà été dans une vie faite d’eau. J’ai gardé quelques séquelles de cette vie dont je ne garde aucun souvenir vivant. Alors que l’on disait que j’allais naître, moi j’avais l’impression de mourir à une vie qui m’était pourtant douce et aimante. J’ai quitté ce monde fait d’eau pour un monde constitué d’air. La vie n’était plus liquide mais elle s’est constituée d’un air frais à respirer à pleine narine. On dit maintenant que cet air est pollué. Quelque chose en moi crie pour vivre au-delà de l’air qui nous entoure. C’est la vie de l’esprit. Je ne sais pas à quoi cela ressemble. J’ai bien des aspirations profondes qui me font espérer. Mais je ne sais pas si cela est suffisant pour ce qui m’attend. Je n’ai qu’à faire confiance. C’est l’acte de foi de toute ma vie.»

Faut-il croire en Dieu pour croire en la vie? J’ose néanmoins croire que cette vie dans l’esprit a une âme comme source de tout amour. Ma foi en Jésus s’inscrit dans ma culture judéo-chrétienne. Je ne sais pas ce qu’elle vaut par rapport aux bouddhistes, aux musulmans ou le Dieu des grandes religions. Pour ma part, mon choix fondamental est fait depuis fort longtemps. Je veux être avec Jésus. Probablement à cause de la simplicité avec laquelle il est venu partagé notre sort humain. Au moment de mourir, il a accueilli le premier saint dans son Royaume, le larron repentant. Comme critère d’admission, il faut dire que la barre est accessible à tous. Loin d’être un enfant de chœur sorti tout droit d’une sacristie, il a offert son Royaume à un criminel, probablement un tueur de grande envergure.

Comme cette dame sereine devant la mort qui l’attendait, je veux croire que la vie est plus forte que nos peurs de vivre. Le fait que les principes de Jésus soient si difficiles à intégrer dans notre quotidien ne doit pas limiter le souffle qui vie en moi qui aspire à un esprit de vivre au-delà de l’air qui me fait vivre et ce, malgré tout ce que j’ai fait pour polluer une existence qui m’a été offerte en toute gratuité. J’ai mis un prix sur cette vie comme si c’était une valeur inestimable et quelqu’un a osé payer un tel prix. Et si la vie qui m’attend, après cet espace constitué d’air à respirer malgré sa pollution, n’était rien d’autre que le don de soi? Je n’en sais rien et je ne comprends pas en quoi je peux avoir raison. Mais, savez-vous, j’aime néanmoins y croire pour y investir le reste de mes jours.

 

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 03:02

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La confiance me fait penser à la vie, à l’amour et à la tendresse. C’est quand elle manque qu’on la remarque le plus. C’est le fils conducteur et séducteur de toute relation humaine.

En ce quatrième dimanche de l’Avent, la liturgie nous propose saint Joseph comme modèle de confiance. Ce sont des souliers difficiles à chausser. Le sort de l’humanité a été entre ses mains et au cœur même de sa décision de prendre avec lui son épouse. Ce n’est pas peu banal.

Je me suis souvent demandé pourquoi Dieu n’a-t-il pas attendu le développement de nos réseaux sociaux pour se faire connaître. Y aurons-nous cru pour autant? Certes, une commission d’enquête aurait été formée pour connaître les véritables antécédents de cet homme de Nazareth.

Mais quand j’y pense, en QUI j’aime faire confiance? Quels sont les véritables motifs pour faire confiance? Je dois admettre pour ma part que la confiance ne vient pas de soi. J’ai souvent eu à faire confiance par non choix. Je pense à ma chirurgie aux sinus en mars dernier. Devais-je savoir que cette petite opération, fort désagréable à mon réveil, guérirait mon apnée du sommeil?

Dois-je encore faire confiance à mon médecin de famille qui m’a annoncé que je suis atteint du syndrome «Wolff-Parkinson-White» au niveau du cœur. Ce serait une veine à l’intérieur du cœur qui évacue mal le sang. On en meurt à 0,06%. Les malaises qui accompagnent ce syndrome sont néanmoins réels et ils obligent à un ralentissement des activités même pastorales. Je me sens plus fatigué qu’à l’ordinaire et le repos fréquent n’est pas une option privilégiée mais une nécessité. Je suis inscrit à des séances du tapis roulant sur une base régulière pour comprendre son évolution. Éventuellement, il est question d’un défibrillateur et d’un pace maker.

La confiance est un fils ténu et fragile. C’est d’abord la confiance en soi qui entre en jeu. À ce niveau, c’est le chapitre d’une vie qui est à s’écrire tant on aurait envie de s’écrier en autant en emporte les poumons. Aimer, c’est choisir de faire confiance et ce, même si la raison ne peut expliquer un tel acte d’abandon.

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